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La représentation d’une province dominée par l’Empire romain, l’exemple d’Alexandrie à travers les scènes nilotiques

(IIème siècle avant J-C – IIème siècle après J-C)

     La ville d’Alexandrie est une ville multiculturelle depuis sa fondation. L’art présent à Alexandrie ou provenant de celle-ci a toujours rendu compte de ces différentes facettes de la ville, créées par la population aux origines diverses et les différentes grandes figures ayant gouverné cette région.

C’est au cours de la guerre contre les Perses qu’Alexandre le Grand, en 331 avant J-C eu l’idée de fonder Alexandrie, en Egypte à proximité de la mer Intérieure et des rives du Nil. Cette ville située sur les terres d’Egypte est donc par filiation une ville hellénistique puisque le conquérant est originaire de Macédoine. Après la mort d’Alexandre en 323 avant J-C, l’un de ses généraux (également appelés les diadoques) Ptolémée, fils de Lagos et Satrape d’Egypte devint maître des provinces d’Orient. Il se fît nommer Pharaon et fonda l’une des dynasties les plus connues, celle des Lagides, dont la dernière représentante est de loin la plus célèbre : Cléopâtre VII « la Reine des reines ».

Mais Alexandrie, après l’extinction de cette dernière ne redevint pas un territoire égyptien à part entière car Octave, à la suite de la bataille d’Actium en 31 avant J-C décida d’annexer la ville et l’Egypte en son entier pour en faire une province de Rome, et dès 27 avant J-C une province de l’empire romain.

Sa position de comptoir de la Méditerranée et l’influence de ses gouvernants successifs font d’Alexandrie une ville où les arts sont en émulation constante, au contact de nombreuses pensées, techniques et courants philosophiques.  Le système des élites mis en place par l’empire romain pour s’implanter dans ses provinces permet une circulation accrue des arts et des artistes, et en particulier des mosaïques qui sont à la fois des marqueurs sociaux et des outils d’embellissement. Ces créations suscitent l’émoi des spectateurs qui ont la possibilité de les observer car elles sont parfois de véritables tableaux, régal pour les yeux et les esprits. Le genre nilotique fait partie des thèmes qui semblent les plus prisés, non seulement à Alexandrie mais aussi ailleurs dans l’empire comme à Palestrina par exemple. Ce genre nilotique définit les scènes représentant le Nil, sa faune, sa flore, les animaux qui y vivent, ou encore les édifices qui le bordent, ainsi que les populations qui habitent les bords de ce fleuve et leurs activités. Celles-ci sont nombreuses et variées car le Nil s’étend sur environ 6 700 km et traverses de nombreuses région d’Afrique avant de se jeter par son delta dans la mer Méditerranée, ce qui rend compte des diverses ethnies et espèces d’animaux rencontrés.

 

Ces multiples représentations du Nil sont sources de questions et de points d’intérêts puisqu'il est étrange de remarquer que la représentation d’un fleuve d’Orient, certes le plus grand, puisse se faire jusqu’aux confins de l’empire; elle devait certainement être perçue différemment d’une contrée à une autre, avoir des implications différentes. Cet apport de la province à l’empire est digne d’intérêt ; c’est pourquoi nous avons essayé de comprendre comment, par le biais des mosaïques nilotiques, l’Egypte est définie en tant que province de l’empire romain, et la diffusion de cette image au sein de l’empire.

L’empire romain, crédits image : Google images

 

 

          I. Une identité propre au sein de l’empire romain : l’Egypte

    Alexandrie, province phare de l’Empire romain est l’un des plus prestigieux centres producteurs de mosaïques du monde méditerranéen et exporte ses œuvres autant que ses artistes. Il est donc naturel de retrouver des mosaïques alexandrines à travers les différentes provinces de l’empire romain, qu’elles soient plus ou moins éloignées d’Alexandrie ou de Rome. Ce qui est plus rare en revanche est de trouver des représentations spatiales de villes ; en effet il est à noter que très peu de cartes sont créées à cette époque, et encore moins en mosaïque.

 

Les représentations des villes et des régions à l’époque de l’empire sont assez « codifiées » et utilisent presque exclusivement des allégories telles que leur tête gouvernante, une divinité, un épisode mythologique etc… Or dans le cas de la ville d’Alexandrie, c’est une représentation spatiale qui a été choisie, et non pas une représentation du Nil en tant que dieu, comme cela avait été fait auparavant par exemple. Ce choix apparaît comme une véritable rareté et affirme l’identité propre de la province d’Alexandrie, même au sein de l’empire romain alors qu’elle n’est qu’une « province dominée ». Cela pose donc la question de ce choix et la place d’Alexandrie dans l’empire romain.

Certes l’Egypte est une province dominée sous l’empire mais Alexandrie est la capitale de l’Egypte depuis la prise de pouvoir des Lagides, et elle fascine Rome à toutes les époques par la richesse de ses arts, la qualité de sa mosaïque, la stature de ses souverains et la cohabitation heureuse des populations, religions etc. Presque tous les dirigeants de Rome se rendent à Alexandrie au moins une fois, avec des raisons diverses ; on peut citer par exemple et sans ordre précis Jules César, Marc Antoine, Auguste, Caracalla, Hadrien et bien d’autres.

C’est aussi une province au statut un peu particulier : en effet, c’est le « grenier à grains » de l’empire, la région qui produit le plus de denrées et qui les exporte pour nourrir l’empire dans son ensemble. C’est le Nil qui permet cette fertilité de la terre et l’abondance qu’elle produit grâce à sa crue annuelle et au limon qui se dépose sur les terres et fertilise les sols, rendant l’agriculture possible et très rentable. Ce fleuve du Nil est vénéré depuis toujours par les habitants de la région et il fait partie intégrante du panthéon des dieux égyptiens sous le nom Hâpy. Il représente tout naturellement le dieu de la fertilité, de la fécondité et il est donc synonyme de prospérité. Son effigie égyptienne la plus commune est celle d’un personnage androgyne doté d’une chevelure végétale et entouré de plateaux d’offrandes alimentaires. A l’époque romaine il est représenté comme un vieillard allongé avec la peau adipeuse et d’autres éléments décrivant la prospérité tels qu’une corne d’abondance, du blé ou encore une référence à l’accroissement de l’eau lors des crues sous la forme de 16 chérubins (pour les 16 coudées de plus sur le niveau d’eau pendant la crue).

 

Le Nil fait donc partie intégrante de la vie et de la culture des habitants de la région d’Alexandrie, et il est donc logique que ce soit lui qui ait été choisi pour représenter Alexandrie, bien qu’on aurait pu croire que le phare de l’île de Pharos serait un symbole plus parlant pour les non-Alexandrins. C’est cette logique qui mène à penser que ce sont précisément les Alexandrins qui ont choisi cette représentation du Nil pour eux-mêmes, sans être dans un raisonnement de rayonnement extérieur. Ce choix d’autoreprésentation a forcément été fait par les élites égyptiennes, car elles seules en avaient le pouvoir, et cette représentation géographique est une rareté, pour la première fois créée de toutes pièces par les Alexandrins.

 

Ce choix est le témoin de l’affirmation d’une culture propre à Alexandrie, qu’elle soit une province dominée par Rome ou non. C’est certainement l’importance de cette région est sa position de force au sein de l’empire romain qui lui ont permis de garder cette identité propre et cette iconographie si novatrice et particulière.

 

Nous allons en étudier un exemple avec la mosaïque nilotique de Thmouis, également appelée mosaïque du lac Mariout, aussi dit lac Maréotis.

Mosaïque nilotique retrouvée proche de Thmouis, crédits image : www.cealex.org

 

Cette mosaïque polychrome de tesselles sur fond blanc a été découverte proche de Thmouis, une ville de Basse-Egypte située sur le canal est du Nil, dans le delta, à environ 170km à l’est d’Alexandrie. Cette mosaïque de sol a été découverte par E. Breccia et mesure 4,68m de long sur 3,54m de large. Elle est assez endommagée et lacunaire, et a fait l’objet de nombreuses restaurations dès 1912  par l’équipe du musée gréco-romain d’Alexandrie. Cette mosaïque de sol date vraisemblablement de l’époque impériale, et certainement du IIème siècle après J-C, bien que très peu d’écrits en fassent mention.

Elle représente le style nilotique typique, avec toutes les scènes qui le caractérisent. On y voit représentée au centre une famille qui se délecte d’un banquet sous un dais, tout en regardant évoluer une danseuse, et dans les marais environnants la faune et la flore caractéristiques des paysages de scènes nilotiques, ainsi que des pygmées. On reconnaît, avec plus ou moins de facilité, des crocodiles, des serpents, un hippopotame, des poissons, et des oiseaux en tous genres ; ainsi que des nénuphars et des palmes. Les personnages pygmées vaquent à leurs activités : la chasse représentée à droite de la mosaïque et le transport de quelque marchandise à gauche.

Cette mosaïque est cernée d’une bordure en tresse, et comporte une inscription au bas, malheureusement très partiellement conservée.

Détail de la scène nilotique de Thmouis, banquet sous un dais et danseuse, crédits image : iccm-mosaics.org

Détail de la scène nilotique de Thmouis, pygmée et animaux, crédits image : iccm-mosaics.org

 

Tous les thèmes décrits plus haut sont présents dans les mosaïques nilotiques, et il convient à présent de suivre leur exportation au sein de l’empire romain et la place de ces mosaïques nilotiques dans la société impériale.

          II. L’importation de la culture égyptienne à Rome à travers l’exemple de la mosaïque de Préneste

Mosaïque de Palestrina, dite aussi Prénestre, crédits image : culture.besançon.fr

 

     Bien avant la création de l’empire, les rives de la Mer Intérieure, à l’opposé du monde occidental, éveillaient déjà l’imaginaire collectif car les échanges militaires et commerciaux avaient favorisé la diffusion de la culture égyptienne. Un véritable « orientalisme » s’est développé dans les mentalités, les élites riches et raffinées désiraient ce qui provenait de ce pays fabuleux qu’était l’Egypte. Elles ont absorbé le patrimoine fascinant tant idéologique qu’iconographique au point de succomber à la tentation d’en faire un objet d’autoreprésentation. Les mosaïques nilotiques n’ont pas échappé à ce phénomène d’appropriation culturel. L’une des œuvres les plus spectaculaires de ce genre est celle ornant le sanctuaire de Fortuna Primigenia à Palestrina.

Cette mosaïque de Préneste est imposante : non seulement par ses dimensions : 4,35 mètres de haut et 6,87 mètres de large ; mais aussi par la qualité et la finesse dont a ou ont fait preuve le ou les mosaïste(s). Les tesselles utilisées sont très fines et leur gamme chromatique particulièrement exhaustive. Ces éléments ont permis la réalisation d’un dessin relativement naturaliste, d’un certain souci de vérité dans la représentation de la faune de la flore mais aussi de l’architecture. Ce « souci » se ressent en partie dans l’importance, de nommer les espèces animales présentes, comme par besoin d’enseigner, de faire circuler le savoir.

La mosaïque est composée si l’on peut dire de plusieurs scénettes : scènes de chasse, figures de pêcheurs, vie animale, scènes de banquet, vie quotidienne, mythologie, ou tout simplement la présence de palais (ceux des Ptolémée peut-être). Ces petites parenthèses sont toutes détaillées avec soin, ce que l’on peut constater grâce à la variété des embarcations, des plantes, des fleurs et des animaux caractéristiques des berges du Nil mais pas que… On peut effectivement voir des crocodiles, ibis, hippopotames, nénuphars, barques de papyrus, personnages typiquement vêtus selon les modes égyptiennes. Autant d’éléments qui semblent déterminer l’origine alexandrine du sujet.

Mais on ne peut nier la présence de soldats « occidentaux » que l’on reconnait à leurs uniformes ; de léopard, de girafe, de sanglier dont la mention au sein de ce tableau paraît incongrue ; et qui, eux, dénotent un certain hellénisme corollaire à la période du IIème siècle avant J-C.

La mixité culturelle (si nous pouvons nous exprimer ainsi) que l’on peut distinguer sur cette mosaïque n’est pas sans raison ou par simple plaisir illustrée ici. Il ne faut pas oublier que cette œuvre était destinée au temple de Fortuna Primigenia de Palestrina, une cité de Campanie, proche de Rome, centre de pouvoir grandissant à cette période et de plus en plus riche et importante au fur et à mesure de la croissance de cette dernière.

La mosaïque de Préneste a ici un rôle à remplir : celui d’une image de pouvoir. Il s’agit d’une création somme toute égyptienne, mais située à proximité de Rome, dans un temple dont la divinité est étrangère aux cultes égyptiens. Ce fait d’ailleurs est d’autant plus intéressant que le Nil appartient au panthéon égyptien, comme divinité protectrice et de la fertilité. Comment se fait-il que deux divinités venant de civilisations différentes se retrouvent dans un même lieu de culte ? Ce pourrait être une simple revendication politique de la part de Pharaon (les meilleurs ouvriers, venant d’Alexandrie, font le travail demandé, mais d’une certaine manière « signent » leur création par le simple sujet évoqué), ou de la part du commanditaire (le Nil n’est pas personnifié, donc est de façon détournée, soumis à la Fortune Première) ; ou bien encore un effet de mode (un sujet fascinant et foisonnant que l’on veut avoir à portée de vue. Mais dans un sanctuaire, bien peu de paires d’yeux pourraient s’en délecter).L’origine même de ce choix est difficile à déterminer, mais il semble pertinent de supposer qu’il était au départ esthétique et intellectuel pour enfin devenir un sujet public, politique, d’état. Cette hypothèse semble confortée par la multiplication de ce genre dans la région. Par exemple à Pompéi ou à Herculanum des vestiges de scènes nilotiques ont été découverts. Rares sont les représentations de pécheurs ou de banquets. A l’occasion se retrouvent quelques pygmées aux postures souvent érotiques ou caricaturales en référence à la fertilité du fleuve.  On y retrouve aisément des éléments de végétation, quelques animaux tels que les crocodiles, les canards ou les rhinocéros, mais pas d’architecture.

Ces mosaïques nous apportent un élément d’analyse supplémentaire pour argumenter notre propos: à mesure que ce genre, ce style et cette iconographie se sont développés, les représentations sont moins « travaillées », les détails moins fins, la technique moins élaborée et surtout l’illustration plus neutre.

Se peut-il pourtant que ce genre, qui semble réservé aux élites, se soit exporté hors d’Egypte et d’Italie ?

 

 

 

          III. La mosaïque nilotique, un thème repris par les élites à travers l’empire : la mosaïque du Lubéron en Gaule

     Certes le thème des scènes nilotiques est importé jusque Rome et l’Italie, cependant à son apogée l’Empire romain s’étend des côtes atlantiques de l’actuel Portugal en passant par les côtes sud de l’Angleterre, la Gaule, la côte nord de l’Afrique et couvre l’ensemble du bassin méditerranéen. Un thème artistique peut-il s’être diffusé dans cette immensité géographique ou, au contraire, s’être limité à une zone précise telle que l’Italie?

Pencher pour la seconde affirmation est séduisant, en effet Rome possède un accès privilégié à Alexandrie. Le port d’Ostie lui permet de faire venir d’Alexandrie les marchandises, les informations mais également les personnes dont les artistes. Artistes qui vont proposer à leurs clients nombre de motifs, voire amener avec eux leurs œuvres. Ce flux maritime permet donc à la mosaïque nilotique de se diffuser assez facilement jusque Préneste ou encore Pompéi. Il serait donc logique et même rationnel de s’imaginer que la mosaïque nilotique s’est limitée à la seule Italie et n’a pu se diffuser dans l’empire.

Pourtant en 1903 cette affirmation vole en éclat. Loin de Préneste et d’Alexandrie, en Provence à Villelaure (84530) dans le Vaucluse, l’équipe de  Héron Villefosse découvre quatre pavements en mosaïque. La villa gallo-romaine dont proviennent les quatre pavements date approximativement de la fin du IIème siècle après J-C. Un de ces pavements, bien que très endommagé, était décoré d’une scène que l’on peut qualifier de nilotique. En effet on peut y voir une maison représentée dans l’angle nord-ouest, entre un ibis et un palmier orné de régimes.  A côté de ce palmier se trouvent un crocodile et des guerriers, probablement pygmées (personnages récurrents des scènes nilotiques). Enfin un animal ressemblant à un hippopotame ou un rhinocéros est également visible près de ce qui ressemble à une plante aquatique. Le panneau central est orné d’une double grecque et de filets noirs sur fonds blancs. Les tesselles utilisées sont blanches, rouges, roses, jaunes, marrons, vertes et bleues.

Aquarelle reproduisant un fragment de la mosaïque du Lubéron, crédits image : site officiel de la villa Laurus,

www.villalaurus-enluberon.com

Malheureusement cette mosaïque a disparu ; l’unique représentation connue est une aquarelle de Héron Villefosse (voir ci-dessus), qui a fait l’objet de plusieurs articles dans le Bulletin archéologique du comité de travaux historiques et scientifiques ainsi que dans le Bulletin de la société nationale des antiquaires de France. Il est cependant à noter que c’est l’unique mosaïque nilotique découverte à ce jour en France.

 

Jusqu’alors la mosaïque nilotique est présente en Afrique du nord et en Italie. Découvrir les vestiges d’une nouvelle mosaïque en Gaule entraîne des suppositions. Car même si c’est une découverte sans précédent, le thème nilotique n’en reste pas moins très rare. Il paraît donc plus probable que c’est un thème privilégié par les élites, ce qui expliquerait sa rareté ainsi que la richesse et la somptuosité du thème. 

 

 

 

     Le thème des mosaïques nilotiques est repris par les élites ; l’empire s’accapare cette représentation de l’Egypte, bien que les mosaïques nilotiques restent peu répandues dans l’empire romain du fait de leur luxe et du coût engendré.

Ce choix des élites alexandrines de représenter leur terre de façon géographique et spatiale est une rareté dans l’histoire de la mosaïque de cette époque. Le fait que les Romains n’adaptent pas ce thème mais le garde tel quel pour décorer leurs luxueuses demeures en faisant venir des artistes, ou des mosaïques nilotiques entières, d’Alexandrie témoigne d’une imbrication totale du style alexandrin et de cette identité particulière au sein du paysage culturel romain.

Ce thème se développe sous Hadrien et tous les domaines de l’art sont touchés : la sculpture et la peinture adoptent également cette représentation.

Alexandrie, bien que province dominée par l’empire romain, réussit à imposer son identité culturelle propre dans l’empire grâce à la place particulière dont elle bénéficie en tant que « nourricière » ; comme le Nil l’est pour elle.

 

 

La rareté des représentations géographiques est attestée par le fait que la seule carte géographique connue qui est une mosaïque est la « Carte de Madaba » en Jordanie qui date du VIème siècle après J-C et représente le Moyen-Orient et surtout Jérusalem, bien que le Nil apparaisse aussi sur la carte (hélas le fragment retrouvé est très abîmé et n’a pas été photographié en détail). Le thème des mosaïques nilotiques pourrait donc être le précurseur de ces représentations spatiales.

Reproduction de la carte de Mabada, le Delta du Nil en bas à gauche de l’image, crédit image : Bernard Gagnon, wikimedia commons

Détail de la mosaïque de Madaba, ville de Jérusalem, crédits image : wikipedia

Statue représentant le Nil découverte à Rome, Musée du Vatican, crédits image : Estelle Boucher-Detrez 

 

 

 

          Bibliographie :

Ismérie BOISSEL, L'Egypte dans les mosaïques de l'Occident romain : images et représentations (de la fin du IIème siècle avant   J-C au IVème siècle après J.-C.), thèse soutenue en 2007 à Reims

 

Blanche R. BROWN, Ptolemaic painting and mosaics and the Alexandrian style, Archeological Institute of America, Cambridge (Mass.), 1957

 

Katherine M.D. DUNBABIN, Mosaics of the Greek and Roman world, Cambridge University Press, 1999

 

Jean-Yves EMPEREUR, Alexandrie. Hier et demain, Découvertes Gallimard, 2001

 

Emmanuel FERNIQUE, Etude sur Prenestre: Ville du Latium, éditions Thorin, 1880

 

Giovanni GENTILI (coll.), Le mythe Cléopâtre, catalogue d'exposition de luxe, éditions Gourcuff Graden, 2014

 

Anne-Marie GUIMIER-SORBETS, « Les ateliers de mosaïques à Alexandrie à l’époque hellénistique et au début de l’époque impériale : continuité et innovation » VIII colloque de la mosaïque antique, (Lausanne, 6-11/10/1997), cahier d’archéologie romande 85, D.Paunier, Ch.Schmidt dir., Lausanne, 2001, pp.282-297

 

Claudia LA MALFA, « Reassessing the Renaissance of the Palestrina Nile Mosaic », Journal of theWarburg and Courtauld Institutes, Vol. 66 (2003), pp. 267-272

 

Jean LECLANT, L’Egypte du crépuscule : de Tanis à Méroé (1070 av – Ive siècle après Jésus-Christ), L’Univers des Formes Gallimard, 2009

 

Paul G. P. MEYBOOM, The Nile Mosaic of Palestrina: Early Evidence of Egyptian Religion in Italy, E.J.Brill, Leiden, 1995

 

Cornelia ROEMER et Roger MATTHEWS, Ancient Perspectives on Egypt, UCL Press, London, 2003

 

Dossiers d'Archéologie n° 346 « Mosaïque antique », éditions Faton, juillet/août 2011

 

Dossiers d'Archéologie n° 374 « Alexandrie, grecque, romaine, égyptienne », éditions Faton, mars/avril 2016

          Webographie :

Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques, 1903, troisième livraison,Paris, Gallica

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203331j.r=villelaure?rk=64378;0

 

Jean-Yves EMPEREUR, Dernières nouvelles du terrain, Centre d’Etudes Alexandrines, août 2011

http://www.cealex.org/sitecealex/actu/archives/DER_NV2011_08_F.HTM

 

Jean-Yves EMPEREUR, Dernières nouvelles du terrain, Centre d’Etudes Alexandrines, septembre 2012

http://www.cealex.org/sitecealex/actu/archives/DER_NV2012_09_F.HTM

 

La Dilettantelle blog, Palestrina et la mosaïque du Nil, 15 juin 2013

http://www.ladilettantelle.com/article-palestrina-et-la-mosaique-du-nil-118489938.html

 

Mémoires de la Société nationales des antiquaires de Frances, 1901, septième série, tome 2, Paris, Gallica

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4082523

 

Hanah TEWFIK et Anne-Marie GUIMIER-SORBETS, Restituer l’état initial d’une mosaïque après un siècle d’interventions diverses : le cas de la mosaïque nilotique de Thmouis (Égypte) au Musée d’Alexandrie, 11ème conférence de l’International Committee for the Conservation of Mosaics (ICCM), février 2015

http://iccm-mosaics.org/wp-content/uploads/2015/02/Tewfick-and-Guimier-Sorbets_Restituer-l-etat-initail-d-une-mosaique-apres-un-siecle-d-interventions-diverses.-Le-cas-de-la-mosaique-nilotique-de-Thmouis.pdf

 

The J. Paul Getty Museum Journal: Volume 5, 1977

https://books.google.fr/books?id=KG0mAgAAQBAJ&pg=PA178&lpg=PA178&dq=mosaique+nilotique+france&source=bl&ots=98KeEcGS8M&sig=41WiqUGBUBXDnk1U6dFsMSNPXG8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwir9cXh7uTQAhVB5xoKHRVFA7M4ChDoAQg6MAg#v=onepage&q=mosaique%20nilotique%20france&f=false

 

 

 

Article rédigé par Julie Hoedts, Estelle Boucher-Detrez, et Benjamin Monier

Etudiants de Licence 2 Histoire de l'art à l'université Michel de Montaigne, Bordeaux (année 2016-2017)

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